- Écrit par Samuele S. ("Huntingtown") Bertoni
- Catégorie : Reportages
Ritorn' a Roma (Arrivi)
C'est difficile, de ne pas comparer Rome à Paris. Mais la Ville Éternelle (moins ruinée qu'Athènes, et tellement plus en nous, écrite et parlée) a beau disputer la vedette à la Ville Lumière, centrale, sur un fleuve, classique, antique, moderne, bourgeoise, féodale et populaire, fourmillante de gens, mais aussi napoléonienne, anarchiste, fasciste, maçonnique, monumentale, cléricale, fleurie, gustative, tempérée, en un mot comme en cent, nappée de ses contradictions, oui, agréable, sa sœurette française fait bien pâle figure, devant une si grande concentration de beautés. Ses boulevards haussmanniens et baroques, comme ses ruelles étriquées et baroques, ses immeubles publics ou privés, « palaces » en pierre de taille, ses kilos de détritus au sol, que peut-être on ramassera, ses restos, ses coiffeurs, ses plantes grasses, ses romances nuancées au coin de chaque via, viale, vicolo, piazza, piazzale, largo, passo, ponte, corte, strade, strade, strade... « tous les chemins » mèneraient à Rome. Quand on y est, c'est sûr. Alors, Rome semble Paris. Mais en plus jaune, en moins gris.