- Catégorie : Le linge sale de l’ENL
- Écrit par Lille43000
Communiqué séditieux du Signore Guzzi en rapport avec la personnalité tyrannique du sieur de L’Error.
• C'est sous d'importantes pressions psychologiques, mais sans aucune intention de ciller, qu'il me faut présentement prendre la plume pour dénoncer certains traits de caractère de J. De L'Error.
A l'heure où De l'Error donne à voir sans aucun fard son attachement aux idéaux bonapartistes, je souhaiterais apporter une modeste – mais j'espère, décisive – contribution à la guerre en cours.
Il convient, pour ce faire, de revenir sur les coulisses d'un stratagème qui, quoiqu'il m'en coûta moralement, me permit de dévoiler la duplicité dangereuse du Directeur de l'ENL.
Tout a commencé alors que nous faisions route vers le camp de redressement néogonzo, en l'août 2014. Au sein de l'habitacle, J. De l'Error ne cessait de déployer ses talents de prestidigitateur afin de séduire et de débaucher une nouvelle recrue – Elle Hache – ainsi qu'un aspirant – moi-même. Placé au pied du mur suite à l'humeur insurrectionnelle qui agite l'enceinte de l'établissement dont il a l'honneur de présider aux augustes destinées, De l'Error plaidait la nécessité d'apporter notre soutien à sa propre cause.
Encore peu au fait des tenants et aboutissants de ce climat délétère, je choisis dans un premier temps, tel un stoïcien, de suspendre un jugement que je souhaitais avisé. Arrivé sur les lieux du rassemblement, je cherchai à m'enquérir des coulisses de l'intrigue que chacun des deux partis s'employait à investir.
Sentant mon cœur pencher spontanément du côté des insurgés, je décidai néanmoins de me ménager encore les moyens de forger mon propre jugement.
Tout bascula le vendredi 15 août, aux alentours de minuit, lors de ce que les historiens appelleront désormais la fameuse Nuit du 15 août. Alors que les festivités battaient leur plein, les insurgés opérèrent une redoutable manœuvre, qui eût pour effet d'acculer le Directeur sur un pauvre banc en mauvais bois, au fond de la Grange, seulement accompagné – et c'est parfaitement incompréhensible – du Capitaine (ici lieutenant) Cœur-de-Boeuf. La masse menaçante semblait terroriser le Directeur qui, tétanisé, était incapable de répondre aux accusations, blasphèmes et autres quolibets de la foule déchaînée.
C'est à ce moment que j’échafaudai mon plan. Prétextant de la pitié qu'il m'inspira authentiquement à ce moment précis, je lui proposai, le lendemain, de mettre au service de son image ma modeste érudition, en vue de restaurer la vérité autant que la dignité du personnage.
C'est ainsi que, à l'occasion du panégyrique qu'il commandita – moyennant espèces liquides et trébuchantes – à un obscur réalisateur, je décidai d'exposer les soubassements culturels et politiques de la pensée de De L'Error. Dès lors qu'il disposait d'une entière latitude pour déjuger mon propos, je lui laissai, ce faisant, une dernière occasion de clarifier ses propres positions morales et intellectuelles.
C'est ainsi que je présentai Jack de l'Error comme le fils spirituel de Jack Delors. Oui, Jack Delors, le père physique de Martine Aubry, le père spirituel de François Hollande, Emmanuel Macron et toute cette bande de forbans capitalistes qui mettent la classe ouvrière à genoux depuis trente ans. Jack Delors, ce technocrate mercantophile qui carbure à l'eau bénite, l'architecte patenté du pénitencier européen dans les geôles duquel le bon peuple n'en finit plus de crever. Jack Delors, cette incarnation pure et toujours vivante de tout ce que les Communards de la terre entière conchient avec la dernière vigueur.
On connaît la suite.
Jack De L'Error souscrit avec un entrain non-dissimulé à cette canonisation bureaucratique.
Il apparaît ainsi, sous tous les feux de l'évidence, que tant que le règne de De L'Error durera, l'École Néogonzo de Lille (ENL) ne pourra prétendre à autre chose que d'incarner le porte-drapeau des desseins scélérats de son mentor auto-proclamé.
Il me reste, à présent, à apporter une modeste contribution aux Premières mesures révolutionnaires déjà esquissées ailleurs. Il me semble que le règne de Jack de l'Error doive être purgé pratiquement, et symboliquement. Aussi propose-je d'avoir recours à l'ancestrale torture de la baignoire, par laquelle le Directeur est condamné à périr par le poison le plus redouté de nous : l'eau du robinet. •