L'attentat poétique, l'attentat qu'il mérite !

• Suite aux récents événements bousculant les hiérarchies et les privilèges en place au sein de l'École Néogonzo de Lille (ENL), touché par la détermination de mes anciens camarades, j'ai décidé de sortir de ma retraite et de mon mutisme. J'avais perdu tout espoir que le soleil de l'insurrection se lève un jour sur le royaume malté de Jacques de l'Erreur et de ses suppôts mais les temps semblent avoir changé. Certains yeux semblent avoir entraperçu qu'une autre école est possible, une école sans CDD « chargé de café », une école débarrassée des dépêches BFM. 

Aujourd'hui que mes camarades se dressent enfin face à l'absolutisme et semblent avoir saisi l'importance d'unir toutes les forces révolutionnaires de l'École, je souhaite adresser ce message aux dévots restants : on vous dira que rien de tout cela n'a existé, que des putschistes ont tout inventé de leur malheur et de leur sort. On vous dira que la direction a tout fait pour ses élèves. Mais laissez-moi vous dire que le silence est un chien qui nous dévore. Rappelez-vous les heures sombres, rappelez-vous les pertes et fracas, rappelez-vous que rien ne vient sans combattre ! 

Abandonnez cette comédie burlesque qu'on vous joue, brisez les chaînes de votre subjectivité noyée dans l'ivresse et la folie d'un homme. Rejoignez l'Internationale Révolutionnaire Poétique et la Commune Libre de l'ENL, enfin unie pour la liberté, l'autogestion et la révolution permanente ! 

Et pour toi Jacques, ce songe d'une nuit d'été, en attendant nos retrouvailles lors d'un conseil de classe :

 

Enserrer ta nuque

pour en mesurer l'audace ;

Ne pas céder à l'impatience

mais te chanter tes « grâce ».

 

T'enfoncer une branche

par la gueule jusqu'à tes hanches ;

Imprimer ta chair à mains nues

d'ocres rubis et de saphirs âcres.

 

Chercher la plus belle souffrance,

le souffle de ta délivrance.

Au fer rouge,

caresser des minutes langoureuses.

 

Avec toute l'affection d'une tronçonneuse,

scinder ton corps et ton esprit

en deux égales parties ;

 

L'une pour la terre - l'autre pour le feu,

et te rendre ton peu.

 

Akram Penjis & les poètes de l'ombre

Pour L'internationale Révolutionnaire Poétique