- Catégorie : Fonds Bertoni pour le Cinéma
- Écrit par Samuele S. ("Huntingtown") Bertoni
Le 51e Etat
Stéradian publié initialement le 5 janvier 2013
2002
Très distrayante petite connerie pour ados, car ça parle drogue, bagnoles, flingues. Pas très fine, du coup, non plus, la romance Carlyle-Mortimer, exs de leur Etat, elle tueuse, lui roublard, se retrouvant unis par les liens enfin, et qui parsème cette sarabande tarantino-bennyhillesque, toute cousue de vannes anti-britishs version US, ou anti-US version Albion. Mais sinon, tous les clichés les plus cons sur ces hégémoniques anglophones, vus les uns par les autres, nous font souvent passer de plaisants moments. « La drogue est votre amie », non mais sans dec’... Carlyle rayonnant, qui débite insanités sur baignes, tel un Begbie tainspottinguien de jadis, pour te sortir un « les Etats Unis ?? Pffff. C'est l'Albanie avec des néons, ouais ! », depuis sa Liverpool de merde, ça en jette un peu, surtout en face de Sam L. Jackson qui se fout de tout aussi, sauf de son fric et de son joli kilt. Ça se passe surtout de toute jugeote (quatre fois l'expression « boules de mammouth » en une seule course-poursuite), de toute mesure (ils grillent autant de caisses que de bastos en virevoltant les travellings), et de toute finesse (skins traitant Jackson de « macaque »), du coup ça se bouffe crument, en riant sincèrement, entre deux rots de Boddingtons ou de Miller, selon le point de vue. Après, c'est vrai que depuis la chanson éponyme des New Model Army, on avait pigé que l'élève ricain a dépassé le brit' maître, en termes de "qui colonise qui" : We're W.A.S.P’s / Yeah proud American sons / We know how to clean our teeth / And how to strip down a gun… Après, c'est vrai qu'elle est pas mal, son ex.