Samuele S. Bertoni (décédé le 06/06/2013)

Samuele Salvatore Bertoni naît en 1963 sur la base US de Rammstein, en RFA. Fruit des amours tapageuses d'une mère anglaise aimante, et d'un père italien et néanmoins joyeux sergent (détaché aux extincteurs anti-aériens), ce-dernier succombera hélas avant la majorité du petit Sam. L'héritage de sa chevelure noir-de-geai en feront un étranger défini-tif, héhé.

Aux premières loges de ce que la planète comptera de plus violent, du panarabisme nassérien en proie au sionisme naissant, jusqu'aux règlements de comptes entre stals et post-nazis otaniens, « HuntingtoWn », comme le raillent ses amis, en gardera une haine farouche contre l'arrogance impérialo-nationale en général, et contre l'Occident en particulier. La route vers le journalisme gonzo devint ainsi une évidence, et si alors la guerre fut « froide », le stylo de l'animal, lui, ne refroidira plus.
Tour à tour figurant de télé, pigiste de cirque, prof drogué extralucide, plongeur de pizzeria, son œil de velours dans un stylo de tungstène aura charcuté plus d'un malfaisant, du nord au sud et d'est en ouest. Car si les 4 horizons n'ont pas fini de crucifier « le » monde, Bertoni non plus. Son seul credo, que l'Anti-France, quoiqu'il arrive, vaincra. Celle-ci n'étant qu'une section de l'anti-monde, notre incurable bavard polyglotte ne pouvait finir autrement que chroniqueur-voyageur hollywoodisant et médisant à Lille 43000, comme cancre le plus insaisissable que l'ENL ait porté. Heureusement pour elle, le moule s'est brisé en 1963, quand Hunter S. Thompson n'imaginait tels héritiers que dans son pire cauchemar.