Frozen

Stéradian publié initialement le 10 juillet 2012

Adam Green

Sh. Ashmore / K. Zegers / E. Bell / R. Vanderbilt / E. Ackerman

Au départ, un teenage film à la con, avec du pop-punk californien, des snowboards, des minets et des bombasses. Puis on attend le pire, annoncé dès l'affiche, la panne de télésiège, et la tempête qui s'annonce. Oubliés, comme Jean-Claude Dusse, « quand te reverraiii-je ». Si, ils l'ont fait. Quelques péripéties, donc, pour nos trois coincés. 30m du sol. La poudreuse damée à mort. Et c'est parti, on improvise, faut réagir. Et à l'horrible, on s'y prépare, et, devinez quoi ? Il arrive. Oui, madame. Mais quelque chose devient clair. Au lieu d'une escalade de couilles en glacier, tempête, crevasse, etc., c'est bien juste dans ce télésiège, et juste autour, éventuellement, que le film se jouera. Ce huis-clos en extérieur, sans toutefois voler très haut (hihi), a le mérite de pas trop nous la jouer film cata à la con, version alpes USA. Étouffant, malgré le hors sol et le plein air. Alors comment meuble-t-on l'horreur par moins 20° C ? Ben on cause. La tentative est donc louable, et pas si évidente, devant la pente glissante d'occazes nazes d'engelures et de précipices, qui s'offrait au scénar. Ici, tout est contenu... dans le siège, et dans les persos, pas si puérils après tout, vu l'exercice. Suggéré, jusqu'à l'outrance, du dialogue minaudant, on s'aperçoit que l'horreur, c'est l'attente de l'horreur, et elle est bien au rendez-vous. Glacé, presque... frais. Un clin d'œil mièvre : les loups, des fois, sont pas chiens.