Communiqué de l’ENL : fin d’année, bilans et perspectives

• C’est la fin de l’année à l’ENL et il est temps d’en faire le bilan. Certes notre école de journalisme s’est montrée, une nouvelle fois, à la hauteur de sa réputation. Néanmoins la direction a remarqué une baisse de régime généralisée parmi les élèves qui ne laisse pas de l’inquiéter. Pour le dire autrement, les élèves de l’ENL ne sont qu’un ramassis de je-m’en-foutistes crapuleux et de cancrelats insolents. Or cela va de mal en pis, malgré tous les efforts déployés par la direction pour remettre ces ratés sur le droit chemin. Même la réhabilitation du Capitaine Cœur-de-Bœuf consentie par le directeur n’y a rien changé.  Ainsi il faut bien se rendre à l’évidence : à l’ENL, l’idole des élèves n’est pas Albert Londres, mais Moberg.


Dans ce contexte, si l’ENL n’a rien perdu de son prestige, c’est essentiellement grâce au travail méticuleux et patient de la direction qui, tout au long de l’année, a montré son ouverture d’esprit, sa générosité et un profond humanisme. Malheureusement ce travail, bénéfique pour tout le monde, n’est reconnu par personne, voire est contesté. Calomnies, trahisons, complots, la direction est perpétuellement menacée par de nombreuses traîtrises. Comme celle de Simon de Bavoir qui a envoyé une note aux élèves et personnels accusant le directeur d’« avoir failli à sa mission d'animation de l'ENL ». Propos lourds de conséquences, mais il y a pire : Esteban, l’élève le plus ancien, complote, en ce moment-même, pour renverser la direction. En effet, dans un mail destiné aux élèves et intercepté le 29 mai, ce petit traître déclare franchement : « Pour en finir avec l'autocratie et le paternalisme éhonté de "notre bon petit directeur", je propose une motion de défiance avec vote, et en cas de résultat positif, exécution immédiate ». Ces déclarations constituent des cas de très haute trahison. En conséquence, la direction prendra prochainement les mesures nécessaires pour faire cesser ces agissements néfastes.

« C’est peut-être la crise, a expliqué le directeur de l’ENL, mais on va pas non plus se laisser faire par ces beatniks ! » L’été promet d’être brûlant. •