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  • Catégorie : Brèves

Des libertés publiques assassinées

« Durant la période de confinement, l’audience de comparutions immédiates (flagrants délits) n’a jamais cessé. » C’est ce que soulignait La Voix du Nord le 11 mai à l’occasion de la « reprise » du tribunal judiciaire. Pour rappel, en plein confinement, une lettre ouverte était signée par des avocats lillois « pour dénoncer toutes les violations des libertés fondamentales qui découlent des ordonnances relatives à l’état d’urgence sanitaire », explique Maître Antoine Chaudey dans un entretien accordé à La Brique. « C’est notamment pour dénoncer cette pratique de la CRPC-déferrement [comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité], qui n’avait jamais été pratiquée à Lille auparavant. Cette lettre clarifie également notre position quant aux entretiens téléphoniques que l’on nous propose en garde à vue ou dans les geôles du tribunal. Nous défendons des gens, et non pas des dossiers ! » Et de conclure : « Si nous sommes en guerre, c’est bien les libertés publiques qu’on assassine. »