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  • Catégorie : Brèves

Le Fils du Capital ne tendra pas l’autre joue

Jeudi 20 février, la MRES (Maison régionale de l'environnement et des solidarités) accueillait un débat entre certains candidats aux élections municipales lilloises. C'est là, soudainement, que L'Église de la Très Sainte Consommation et son « Fils du Capital » candidat au Graal lillois – le messie, quoi –, sont descendus du ciel pour annoncer la bonne parole. Mais les organisateurs – sans doute d’atroces gauchistes – n’ont pas voulu de ce dernier qui a découvert, avec « stupeur », « un parti pris de la MRES de ne pas laisser la parole et l'expression libre » : « Tous les candidats n'ont pas le droit au même temps de parole, et à la parole tout court ! » Le Sauveur du Pèze contre les défenseurs de la plèbe a quand même eu le temps de prophétiser en annonçant sa volonté de raser Fives pour y implanter un golf 18 trous, ou d’offrir Lille aux voitures. Avant d’abandonner Audrey Linkenheld, représentant Martine Aubry, Lise Daleux (EELV), Thierry Pauchet, pour Jean-René Lecerf et Hugo Vandamme (PCF) à ce débat portant sur le développement durable, le Fils s’en est allé comme un prince : « Je suis attendu au Casino Barrière, j’ai autre chose à faire que des débats participatifs "démocratiques". Donc je vais laisser la place à quatre fidèles représentants, fidèles petits moutons de la Très Sainte Consommation, de la croissance, du productivisme à tout-va. » Enfin un peu d’action dans cette morne campagne électorale… amen !