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  • Catégorie : Brèves

Le respect du droit et des personnes (bis)

Bruno Noël, du syndicat de police Alliance, se plaignait récemment dans La Voix du manque de moyens et d’effectifs... et puis de justice : « La politique du gouvernement est de vider les prisons, ça ne nous satisfait pas. » Cela, certains membres du collectif de solidarité avec les Roms installés sur le campus de Lille 1, l'ont bien compris en ce jeudi 17 octobre. Aux abords du métro 4 Cantons, plusieurs cars de gendarmerie et des fourgons de police débarquent pour contrôler la centaine de personnes sur le camp. Un des membres du collectif a l’outrecuidance de demander les raisons de ce déploiement de force. Deux policiers en civils décident de contrôler son identité et, quand il s'enquiert de la leur, le plaquent contre une caravane. Une vitre se brise sous la violence du choc. S'ensuit une garde à vue de six heures : l'homme est accusé de rébellion, de possession d’arme (pour un petit couteau) et d’outrage. Pendant ce temps, une de ses camarades du collectif, souhaitant connaître son sort, est violemment jetée contre un véhicule et emmenée à son tour. Vous aurez donc compris que faute d’une justice droite dans ses bottes, la police se transforme en justicière, la police devient la loi.