-
Lille43000
23-01-23
« Le grand défi de la révolution industrielle a été de transformer une population d’esprits indépendants, têtus, rebelles, grands buveurs, fêtards, amoureux de la vie, en des travailleurs de forces dociles, disciplinés et reconnaissants. »
Tom Hodgkinson, L’art d’être oisif dans un monde de dingue, 2004
-
Lille43000
08-11-22
« Je suis pas mal énervé parce que, vu le nombre de potes à nous qu’on a récupérés dans des états sombres à la sortie de nos trop nombreuses gardes à vue, je savais qu’un jour ça irait plus loin qu’une gueule en sang. Qu’on finirait par perdre quelqu’un dans cette bataille qui n’est même pas la nôtre. Une bataille à laquelle on n’a jamais pigé grand-chose. On savait qu’on perdrait quelqu’un, simplement on ne savait ni qui ni quand. On savait juste qu’il s’agirait de celui de trop. »
Diaty Diallo, Deux secondes d’air qui brûle, 2022
-
Lille43000
31-10-22
Vue ces derniers jours sur les murs de l’hôpital de Douai, une affiche annonce la couleur : « Faire-part de disparition. DOUAI. Monsieur le Président Emmanuel MACRON, Madame la Première ministre Elisabeth BORNE, Monsieur le ministre de la Santé François BRAUN, Monsieur le directeur de l’ARS Benoit VALLET, amis de la famille, ont le plus immense des plaisirs à vous informer de la mort programmée du Centre Hospitalier de Douai ‒ décoré de la médaille de l’utilité nationale, incorporé dans l’ordre du service aux citoyens, cité à la mention du dévouement et du don de soi ‒, survenue après plusieurs années de politique d’étranglement budgétaire, de fermetures de lits et de départs de professionnels ». La semaine dernière, le service de gastro-entérologie a fermé ses portes. Ce n’est qu’un début, d’autres devraient suivre.
-
Lille43000
25-10-22
« Et tu te prétends révolutionnaire !...
‒ Je ne prétends rien. Je prétends que Rousseau m’ennuie, Voltaire aussi, quand il prend ses grands airs, et je n’aime pas qu’on m’ennuie ; si pour être révolutionnaire il faut s’embêter d’abord, je donne ma démission. Je me suis déjà assez embêté chez mes parents.
‒ Tu fais donc la révolution pour t’amuser ? »
Jules Vallès, Le Bachelier, 1881