La danse des (vilains petits) canards

• Décidément la soirée braderie du premier septembre au stand du PCF était épique. Imaginez : le Capitaine Cœur-de-Bœuf, complètement aviné, dansant à se rompre les vertèbres devant un petit groupe de musique assez sympa, renversant son verre de bière à chaque déhanché, éructant divers propos incompréhensibles, etc. Soudain il grimpe dangereusement sur les tables à tréteaux. Stupéfiant. Tout tremble, les verres se renversent. Il se marre, le bougre, mais cette idée ne plait pas, pas du tout, aux hommes de sécurité du Parti. Le Capitaine a juste le temps d'esquisser quelques pas avant qu'un homme ne lui attrape violemment le bras pour le faire descendre. Son argument raisonne encore dans nos petites têtes : « J'te préviens, si tu casses la table, tu la payes ! » Sonné par cet uppercut idéologique, Cœur-de-Bœuf lance au milieu d’une pluie de postillons : « Staliniens ! Bande de staliniens ! » •