Une tentative d'assassinat à l'ENL?

• La Voix des Morts, 25.07.2012 

Fait divers : Le directeur de l’École Néogonzo de Lille transporté d'urgence aux urgences !! 


C'est hier, à 19.43 précises, qu'une brique se précipite sur le crâne de Monsieur J. De l'Error,
chef de l'établissement. Il est conduit aux urgences dans la foulée, mais heureusement les blessures ne sont pas trop profondes. “À quelques centimètres près, il était cuit !”, nous affirme le chirurgien qui lui a recousu la tête. Les enquêteurs sont stupéfaits par la finesse de la machination criminelle : un fil de nylon raccordait la brique assassine, posée sur le luminaire juste au-dessus du bureau du maître, à la flasque de whisky de la victime. À la seconde où il saisit l'objet, le mécanisme se déclenche, et il se prend la brique sur la tronche. "Elle [la brique, ndlr] était forcément destinée au directeur, dont le penchant pour la boisson ambrée est connue de tous. Ce geste était prémédité, très bien pensé. M. de l'Error est un miraculé " nous confie ce matin l'inspecteur Pat Hisson. On soupçonne une faction armée poétique d'être à l'origine de l'attentat, composée – on ose à peine le révéler – d'élèves de l'école ! En effet, les terroristes présumés se plaignaient depuis des semaines et des semaines d'agressions croissantes et répétées, tant de la part de certains camarades (les bruits de couloirs parlent d'une certaine Simone de Baveuse), que de celle de la Direction, qu'ils dénonçaient toujours plus autoritaire, cruelle, et bouchée.

Selon des sources proches de l'enquête, l'une des membres de l’Internationale Révolutionnaire Poétique, élève également (les investigations se poursuivent, l'étau se resserre), aurait carrément contacté la Ligue de Défense des Droits des Poètes, peu de temps avant l'attaque, pour se plaindre de maltraitance. Contactée par nos soins, si l'association n'affirme rien quant à leur culpabilité, elle prend position au côté des enfants d’Apollon "peut-être coupables, déclare-t-elle, mais tellement légitimes". Il semblerait que les personnes recherchées aient pris la poudre d'escampette sitôt le méfait accompli, pas bêtes les guêpes, mais l'enquête continue.

Le Directeur, qui souffre beaucoup, ne se remet pas du choc. En proie au délire et à la fièvre, il ne cesse d'évoquer des messages de menaces ou de pression diverses qui lui seraient parvenues. Avant que les cachets dont il est gavé ne lui empâtent complètement les méninges, il nous a donné cette vidéo :



Cet indice ne permet malheureusement pas d'avancer  beaucoup dans l'affaire, mais la rédaction la suivra jusqu'à son tassement, ou son anéantissement et communiquera les conclusions des experts à ses lecteurs adorés et rentables. •