• Catégorie : Brèves

Droite, Gauche, Droite, Gauche, etc.

L’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai, vous connaissez ? C’est un petit jeu sympa, pour personnes respectables. En termes techniques, on appelle ça un « groupement européen de coopération territoriale », et ça existe depuis 2008. Le but est de soutenir l’effort de métropolisation. C’est-à-dire de devenir le plus grand, le plus fort, le plus beau, le plus « durable », le plus « rayonnant », le plus « compétitif », le plus « attractif », etc., etc. En 2008, la nouvelle présidente de Lille Métropole, Martine Aubry, a été choisie —  à l’unanimité, vous vous en doutez — pour trôner à la présidence tournante de l’Eurométropole. Gilles Pargneaux — maire d’Hellemmes, vice-président de la Communauté urbaine de Lille, député européen, premier secrétaire du PS Nord — devenait vice-président, aux côtés des Belges Rudy Demotte — socialiste, ministre-président du Gouvernement wallon et de la Communauté française de Belgique — et Stefaan De Clerck — de droite, bourgmestre de Courtrai, ministre belge de la Justice. En 2009, belote : la présidence revient à De Clerck et les trois vice-présidences à Aubry, Pargneaux et Demotte. Et cette semaine, rebelote : le 9 avril, Aurby redeviendra présidente.  C’est un jeu compliqué, quand même, qui peut aisément nous faire perdre le « Nord ». En effet, le parti de De Clerck, le CD&V, siège au Parlement européen dans le groupe du Parti populaire européen. Main dans la main avec l’UMP et théoriquement opposé au groupe de Pargneaux. De plus, pour célébrer sa nouvelle présidence, Martine Aubry organise une grande sauterie à la Communauté urbaine et y sera « profondément honorée de recevoir  Herman Van Rompuy, président du Conseil européen »… un autre droitiste du CD&V. Pfff, on capte que dalle !